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enduro gp suede, holcombe de retour, garcia chute


J’attendais ce train au milieu des montages autrichiennes pour écrire ce petit récit.

Important pour moi ce retour en Suède deux ans après avoir commis quelques méfaits en Estonie et avoir débarqué au même endroit pour la première fois, Skovde, berceau de la marque Volvo.

Cette fois ci, une belle maison nous attend avec le team Bonneton, réservée pour 8 et étant 10, le jeu de cache cache avec la proprio commence, Mel s’appellera aujourd’hui William, des promotions il en a connu mon cher Lozérien. Un coup community manager, un coup mécano, un coup suiveur, le voilà team manager. Y’a pas à dire il sait tout faire ce jeune.


Au programme 4 spéciales ici, une extrême à parcourir seulement deux fois dans la journée, juste à la sortie du parc fermé et en fin de journée juste avant d’y retourner.

Au milieu 3 tours avec 2 CH déportés, 3 spéciales, 2 enduro et une cross, enfin ça c’était sur le papier.

En y regardant de plus près, dans la majorité du tracé, c’est 3 cross test, rapides et défoncées, des traces de chars partout, en spéciales comme en liaison.

Décevant et surprenant, comme l’a été la découverte par Théo Espinasse d’une munition toujours armée derrière la banderole, pas l’heure d’inventer des traces hors des banderoles ici.

Elles étaient longues ces SP, 7 kms chacune ou presque, soit 21 kms à marcher, 3 fois c’est la sentence habituelle, ici elle culmine à 63 kms.

Pas mal pour un GP avec un jour de repos en moins pour les pilotes. Car oui la route, le bateau ce n’est pas du repos.

N’en déplaise à l’organisateur local.


J’avoue que dans le train où je me trouve tout ceci paraît déjà presque lointain, tant les paysages Autrichiens me déconcentrent.

Qu’à cela ne tienne, finissons ce chapitre avant d’être happé par l’Iron Giant et ses dérives.

Des spéciales de 10 min chacune sauf l’extrême, 1h30 de chronos par jour, des trous et de la poussière, un entraînement pour les six jours pour nous et nos boîtiers numériques.



Pour les pilotes ce n’est pas la même histoire, comme lors des précédents GP, 3 hommes sortent du lot, Garcia, Freeman et Holcombe.

Quand vous voyez des cross tests, vous pensez forcément Garcia full gaz, rupteurs , banderoles et piquets arrachés, bénévoles affolés.

Et bien les écarts furent minimes ici, la quasi-totalités des sp offrant aux chronométreurs la lourde responsabilité d’être ultra précis dans leurs mesures, ces trois hommes finissant souvent dans la même seconde.

Au terme du premier jour, c’est Garcia qui s’impose devant Freeman et Holcombe pas loin derrière.

Chez les Juniors, le week-end sera dominé par un Albin Norrbin déchaîné sur ses terres, partant de la dernière place après sa nouvelle casse moteur lors de la Supertest, il finira second du jour 1. Patientez un peu le second jour fut glorieux.

En Youth, nouvelle victoire du prince de dessin animé Kevin Cristino, derrière Thibault Giraudon et Léo Joyon.

Je ne parlerais pas ici des diverses manœuvres orchestrées par l’italien à l’entrée des spéciales pour déstabiliser notre altiligérien. Son coach s’en est excusé, j’aime bien à vrai dire Davide Guarneri, beaucoup moins son poulain. Venant une fois de plus faire un câlin à son poursuivant, câliner pour mieux niquer, italian move certains diront.

Chez les filles, domination sans partage de Jane Daniels, bien au dessus des autres elles s’impose sans souci aucun.

A l’aube du deuxième jour, certains bruits de couloirs annonçaient les chutes en pagailles et les blessures, malheureusement Josep en fut le premier intéressé.

Tracez un parcours déjà défoncé par l’entraînement répété, mettez y les mecs les plus rapides au monde de notre discipline, saupoudrez d’une première journée très serrée au chronos, vous obtiendrez ce samedi en Suède.


Il était en tête de peu, comme la veille et comme la veille l’enduro test N1 était défoncée, résultat une chute au 3eme tour avec un résultat sans appel, un par l’avant, une clavicule fracturée et un coude déboîté pour la fusée espagnole.

Croisé au bord de la route toute proche, marchant jusqu’à l’ambulance, il me lâcha un « shitty race » de circonstances.

Et ce ne fut pas le seul à le dire.

HOlcombe derrière avait fait un gros boulot pour être devant Brad, il est donc récompensé mais pas par la chute de Josep mais par son travail, première victoire pour lui en Enduro GP depuis 2020.

Le grand Steve nous régale comme chaque week-end de son pilotage précis et fin, que c’est beau de le voir faire, toujours la petite trace différente des autres, clairement le bourinage c’est pas son truc. C’est pas Jarno Boano qui va me contredire après l’anecdote qu’il nous a livré à nous petits français sur le paddock le jeudi :

« lorsque Steve est arrivé chez nous, Deny (Phillipaerts) l’a emmené sur une piste de cross, il était largué, collé comme on dit chez les pédalos.

Deux jours plus tard, il l’emmena sur une spéciale enduro, il colla 45 secondes à l’intéressé et presque 1min à Soreca, alors son coéquipier chez Boano. »

Merci Jarno.


Derrière un Freeman, visage fermé, clairement pas heureux de terminer second, rare pilote à ne pas apprécier sa bouteille de champagne, victory or nothing, c’est son mot d’ordre.

S’en est suivit une domination écrasante des suédois chez les Juniors, Albin, Axel Semb et Max Ahlin ont survolés la seconde journée, Albin s’offrant même la 5eme place finale au Scratch.

En 4eme position Jed Etchells leader de la catégorie Junior me confia que c’est sa première journée sans podium mais aussi sa première dans le top 10 au scratch.

Il n’a jamais roulé aussi vite et s’est fait battre à la régulière par les suédois portés par un public plus qu’acquis à leur cause.

Drapeau, tronçonneuse et plaque phare de Norbin, peinture bleu et jaune sur le visage, que c’est beau de voir du monde et les écouter crier de toutes leurs forces pour pousser leurs poulains vers la victoire, mission réussie pour le peuple du nord.


En Youth, c’est Léo Joyon qui a faillit faire vaciller la machine Cristino, rentrant dans la dernière SP avec 5,87 secondes de retard il en récupèrera plus de 5 à l’italien, qui conservera quand même une légère avance de 0,53 secondes.

Une nouvelle fois il viendra faire un câlin à son poursuivant, Léo saoulé, la main de PMC sur son bras lui rappelant insidieusement que ce n’est pas en dehors des spéciales que cela se joue, elle viendra cette victoire pour nos Français, nous avons promis avec Mastorgne de chanter à gorge déployées lorsque ce jour arrivera, et il arrivera.

Chez les filles, que dire au vu des écarts, Jane en cavalière esseulée, sa poursuivante Francesca Nocera l’italienne pointant à plus d’une minute, 22 secondes plus tard l’australienne Jessica Gardiner.

Au classement General c’est Jane en tête suivie par Jessica et Rosie Rowett.

Prochain rendez-vous pour les filles au Portugal pour la finale.

Chez nos Open, Enzo Marchal perd patience, légèrement lasse de ces conditions de courses, de sa non participation à la Supertest Finlandaise, de son départ à 12h34 lors du premier jour de course ici.

Après une victoire sans plaisir le vendredi, il terminera le second jour deuxième derrière Ceballos, il a déclaré plein de hâte, regardez moi bien parce que vous ne me reverrez plus sur ces courses de merde. Reviens Enzo, reviens plus qu’une pour le titre mon petit, je crierai ton nom en te filmant s’il le faut.



Cyril Raynaud quand à lui fut l’auteur de deux troisième place en open 2 temps, notre coach et animateur de Supertest armé d’un mégaphone suédois, on ne peut pas rater Cyril. Content qu’il est d’avoir bossé pour être ici, jonglant entre son école Cyslight Coaching et les courses, alors pourquoi Cyslight? Bonne question, je n’en sais rien mais ce qui est sur qu’il a gagné depuis longtemps sont entrée sur la longue liste des lampadaires. Il nous également offert une ouverture de champagne en règle pour la victoire de Théo Espinasse ce samedi.


D’ailleurs la victoire de Théo, première pour lui en catégorie élite, ici en E1, première pour le team Beta Oxmoto. Bravo Théo, juste derrière Zachary Pichon second qui sort avec un bilan plus que positif de cette tournée scandinave, dans le top10 au scratch toutes les journées, de bonne augure pour la suite.

Le troisième ici n’est autre que le natif de l’île de Man, Jamie Mc Canney, armé de ses deux mécanos suiveurs, vieilles branches du feu team Yamaha factory Rally, Pedro et Jean, un sprinter et de l’envie, well done Jamie.


J’allais presque oublier Watson, Nathan de son prénom qui s’évertue toujours à me parler en français, il signe une troisième place en Enduro GP ce samedi, ne vous inquiétez pas on a bien fêté ça.

Pour terminer et conclure, nos jumeaux Clauzier toujours plein d’envie sont bien placés chez les Youth, essayant en vain de protéger Thibault des assauts déloyaux de Cristino avant la crosstest du premier jour, on m’avait dit de ne pas en parler, rien que pour la construction du mur Clauzier je suis obligé d’en parler.

Votre tour viendra les jumeaux, ce n’est que votre première année ici.

Me voilà dans le dernier bus me menant à l’Erzberg, Antoine est en panne sur la route, heureusement ma caméra me fait rentrer partout, pas d’inquiétude les histoires à raconter ici vont éclore, mais bon dieu que c’est beau cette vie sur la route.

RP

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